L'histoire par le trou de la serrure de 1980 à 1999

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                                              '''1985.03.10 Soirée d élections'''
 
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La salle des fêtes de la mairie brillait de ces soirs d'élections où tous pouvaient encore y croire.
 
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La grande porte laissée ouverte donnait un peu de fraîcheur. La fumée des cigarettes, sous les lustres, s'étalait dans un nuage mouvant au gré des courants d'air.
 
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Un brouhaha de circonstance faisait penser à l'entrée d'une ruche par un beau jour d'été. Tous attendaient les résultats qui arrivaient émiettés de bureaux en bureaux.
 
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Entouré de mes amis, la conversation était ponctuée de « si » !
 
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Et si j'étais élu, et si j'étais battu, et s' il y avait un ballottage...et si...et si...
 
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19h15, l'heure du verdict approchait.
 
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Jean Claude D. un ami des premiers jours, vint de dire à l'oreille : « le candidat du FN est à la porte avec sa femme »...Personne de le connaissait et ne l'avait vu.
 
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Son tract de campagne indiquait seulement qu'il était « mineur ».
 
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Reculant discrètement tout en discutant, je me rapprochais de la sortie. Le couple était là, appuyé contre la porte... Ils étaient seuls...
 
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La vue de cet homme déboussolé et de  sa femme accrochée à son bras sera  pour moi un sujet de réflexion.
 
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                                          '''Jusqu'où peut-on aller en politique ?'''
 
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Cet homme, que je pense brave et dont j'ai oublié le nom, était-il conscient de son engagement ?
 
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Des applaudissement accueillirent l'arrivée du Maire avec des résultats  conformes aux habitudes.
 
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Quelques poignées de mains compassionnelles se voulurent amicales et chacun regagna la sortie.
 
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                                                        [[Fichier:mairie.jpg]] mairie
 
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Sur les marches du perron, quelques sympathisants me saluèrent pendant que mon regard se retournait une nouvelle fois vers ce couple qui descendait à grandes enjambées...
 
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Lui dans son costume trop grand, elle avec un manteau de fourrure s'accrochait plus que jamais à son bras.
 
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Nos regards se croisèrent et me montrèrent la profondeur de leur angoisse, de leur peur... J'ai ressenti pour eux le vide qui les entourait ...
 
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''C'est aussi ça la politique''.
 
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                                              '''1987 Samedi 15 août Bellewaerde'''
 
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Nous avions décidé de faire un pique nique au parc de Bellewaerde en Belgique.
 
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Pas le petit pique nique, non,  '''LE PIQUE NIQUE'''…
 
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Avec nos amis Bibi, Annick et leur deux fils Franck et Frédéric , nous nous avions réparti les tâches : eux les entrées et nous le plat de résistance.
 
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Nous arrivâmes donc sur place sur les coups de midi.
 
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Toutes les places semblaient occupées, sauf un parasol au bord de la rivière avec quatre chaises.
 
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Que diable, la jeunesse s’assiérait dans l’herbe et sur les murets autour.
 
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Commença alors le malheur de nos voisins acharnés sur un sandwich coriace.
 
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Le premier bouchon de champagne attira tous les regards et les huit  flûtes de verre se remplirent d’un breuvage vrai, sorti de la  glacière aux vins.
 
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Quelques biscuits apéritifs, puis nous attaquâmes les entrées.
 
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Une petite terrine de pâté campagnard s’installa au milieu des asperges, des tomates et des radis.
 
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Les baguettes fraîchement achetées à Lens cassèrent avec ce craquement qui annonce son goût. Une bouteille de rosé remplaça le champagne dans des verres à vin.
 
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Un dernier coup de croûton beurré pour assécher l’assiette et la grosse terrine en grès laissa apercevoir un pâté de lapin à la provençal en morceaux.
 
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Les haricots verts cueillis la veille furent les biens venus avec des  pommes de terre nouvelles en salade.
 
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Le bouchon d’une bouteille de Saint Emilion avait secoué une nouvelle fois l’oreille des passants.
 
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Annick sortit alors un Paris Brest que lui avait confectionné sa voisine.
 
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Une deuxième  bouteille de champagne arrosa ce gâteau crémeux à souhait.
 
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Enfin , la bouteille thermos nous offrit une tasse de café avec un petit verre de Calvados du meilleur crû.
 
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Nous étions à la fin du repas et quinze heures s ‘annonçaient à nos montres.
 
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Après un bref  retour à nos voitures pour ranger nos quatre glacières et se faire tamponner le dos de la main au portail, nos pûmes attaquer le parc de jeux dans les
 
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meilleures dispositions.
 
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                                                          [[Fichier:parc.jpg]]
 
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La descente de la rivière en radeaux ronds de caoutchouc nous secoua à ravir et en même temps que je recevais un paquet d’eau au visage , atterrit une montre sur mes genoux.
 
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Je la rangeais sans rien dire dans ma poche.
 
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A la fermeture du parc, nous nous retrouvâmes devant nos voitures, mouillés jusqu’aux os.
 
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'''« Merde, j’ai perdu ma montre !… »'''
 
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Bibi se désolait d ‘avoir ainsi égaré un cadeau de sa maman.
 
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« Tu paies un coup et tu la retrouveras… »
 
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« Tu sais je te paierais bien un coup sans ça, me dit-il. »
 
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Tout le monde reprit le chemin de Lens à petite vitesse jusqu’au chemin Manot , pour un Barbecue.
 
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Bibi prépara le pastis et la magie sortit de ma poche la montre « retrouvée ».
 
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Quand je vous dis que tout est bien qui finit bien !
 
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                                          '''1992 profession « cascadeur »'''
 
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Comme toutes les écoles primaires et maternelles de Lens, nous avions un créneau horaire, hélas restreint, pour bénéficier de la piscine.
 
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Ce quota horaire, vu la  taille de notre établissement et le nombre de nos élèves , 1050 pour 36 classes, ne nous permettaient pas d'assumer à tous l'apprentissage de la
 
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natation.
 
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Une opportunité se présente alors avec l'accord de la municipalité de Liévin de nous octroyer quelques heures de leurs bassins.
 
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Heures creuses du lundi matin qui nous allaient à ravir : nous bénéficiions encore de la température plus élevée des « bébés nageurs » du dimanche.
 
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Ce jour, de fin juin 1992 était celui des récompenses des efforts de l'année.
 
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Pas de « plus vite », « plus fort », « plus souple », mais des passages au toboggan qui plonge dans le bain.
 
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Me voilà désigné par mes collègues féminines, étant le seul homme , à organiser les passages en haut du toboggan.
 
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[[Fichier:Piscine.jpg]]
 
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Pas d'élèves qui se suivent de trop près, pas de départ à genoux... 
 
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Durant 1 heure je retiens, j'invite, j'accélère. Je supervise la descende « aux frissons ».
 
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Du sol, une de mes collègues m'indique par un signe à sa montre qu'il est venu le temps de mettre un terme à l'activité.
 
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Les derniers montés finissent de se faufiler dans la glissière.
 
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Plus personne, voilà mon tour arrivé...
 
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Je me souviens essayer depuis quelques temps des lentilles de contact : Vont-elles rester à mes pupilles si j'ouvre les yeux ?
 
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Je préfère abandonner l'idée d'emprunter le toboggan mais plutôt de descendre calmement par l'escalier  de montée.
 
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Le passage continu des enfants avait mouillé copieusement ce passage...
 
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[[Fichier:Escalier.jpg]]
 
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La première marche ...Puis...
 
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Imaginez  quelques secondes de roulé-boulé avec les membres, la tête, les épaules, les genoux...tout le corps qui frottent sur les barreaux.
 
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Je rebondis d'une marche sur un barreau...d'un barreau sur un coin de marche...
 
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Je me retrouve 6 mètres plus bas, sur le dos, meurtri, blessé, insensible sur tout le corps.
 
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Un silence lourd m'accueille, personne ne bouge. Moi non plus.
 
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J'entrouvre les yeux et aperçois un cercle de personnes  à une dizaine de mètres.
 
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Pour la première et seule fois, 150 élèves regardent sans un mot , bouche bée.
 
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Quelques secondes, puis, j'essaie de me soulever sur un coude.
 
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Mes collègues qui étaient pétrifiées osent alors s'approcher.
 
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Je suis vivant !
 
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Il n'y aura pas de « deuxième prise »...
 

Version actuelle en date du 2 avril 2015 à 16:18

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À suivre