Modification de L'histoire par le trou de la serrure de 1946 à 1959
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Elle nous avait fait un pâté d’un de ses lapins qu’elle élevait dans sa cour. | Elle nous avait fait un pâté d’un de ses lapins qu’elle élevait dans sa cour. | ||
- | Après le repas, les adultes avaient joué à la manille en tapant du poing sur la table comme à leur habitude. | + | Après le repas, les adultes avaient joué à la manille en tapant du poing sur la table comme à leur habitude. Avec mon cousin, nous avions lu le dictionnaire. |
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- | Avec mon cousin, nous avions lu le dictionnaire. | + | |
La page que je préférais était celle avec les images de scaphandriers. Je la vois encore. | La page que je préférais était celle avec les images de scaphandriers. Je la vois encore. | ||
- | Puis, la « belle des belles » terminée et ses derniers éclats de voix, il fallut se décider à rentrer. | + | Puis, la « belle des belles » terminée et ses derniers éclats de voix, il fallut se décider à rentrer. Après la lumière crue du « monte et baisse » de la lampe de la cuisine qui dessinait son rond de lumière sur les cartes éparpillées, le coron sembla encore plus sombre, à peine éclairé de misérables ampoules. |
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- | Après la lumière crue du « monte et baisse » de la lampe de la cuisine qui dessinait son rond de lumière sur les cartes éparpillées, le coron sembla encore plus sombre, à | + | |
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- | + | Mon père se mit à marcher contre les maisons en évitant les marches qui annonçaient chaque porte. Ma mère lui donnait le bras et avançait prudemment sur le bord du trottoir de briques . Je lui donnais la main, pas très rassuré.... L’heure de l’extinction des feux arriva et nous plongea dans le noir sous les frondaisons déjà clairsemés des acacias.Passé le coin de la rue de la Convention et le pont à côté de la rue Papin, nous longions maintenant le long mur de la fosse Saint Amé. Une ou deux chauves souris passèrent sans bruit au dessus de nos têtes. | |
- | + | '''Arrivés devant le café de « Marie grande Gueule », commença alors un spectacle unique, grandiose…inquiétant. Le ciel se mit à crépiter et des points lumineux apparurent au dessus de nos têtes, de plus en plus nombreux, de plus en plus lumineux. Des étoiles filantes tombaient dans tous les sens, sans arrêt. Nous nous arrêtâmes un instant. Mon père semblait se demander ce qu’il allait faire. N'allait-on pas revivre les jours terribles de la guerre ?... Etait-ce bien des étoiles ?... Nous continuâmes à avancer , éclairés d'une pluie bruissante… Jusqu’au café de « l’Habitude » le spectacle continua. | |
+ | Arrivés au bout de notre jardin, tout s’arrêta…La nuit noire était retombée, calme et paisible. Mille vœux n’auraient pas suffi. Combien de personnes ont vu cette pluie, cette avalanche d’étoiles filantes ?''' | ||
''Le FIGARO du 7 octobre 2011 | ''Le FIGARO du 7 octobre 2011 | ||
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Je préfère ce jour de la même année , où jouant dans le fond de mon jardin, près de la rue Montgolfier, j’entendis un grondement sourd se rapprochant, s’amplifiant… Je tournais mon regard vers ce bruit et un pan de mur de la fosse Saint Amé s’écroula : de la poussière une chenillette en sortit . La grève de 1948 battait son plein. | Je préfère ce jour de la même année , où jouant dans le fond de mon jardin, près de la rue Montgolfier, j’entendis un grondement sourd se rapprochant, s’amplifiant… Je tournais mon regard vers ce bruit et un pan de mur de la fosse Saint Amé s’écroula : de la poussière une chenillette en sortit . La grève de 1948 battait son plein. | ||
J’appris plus tard, que l’ « élingue » que mon père avait dans l’escalier de la cave et qu’il mettait dans ses chaussettes pour aller au travail pouvait être une arme redoutable.(Il était réquisitionné...) Ce bout de câble de 50 cm relié au poignet par une corde et le boulon soudé à l’autre bout pouvait rivaliser avec n’importe quelle matraque. | J’appris plus tard, que l’ « élingue » que mon père avait dans l’escalier de la cave et qu’il mettait dans ses chaussettes pour aller au travail pouvait être une arme redoutable.(Il était réquisitionné...) Ce bout de câble de 50 cm relié au poignet par une corde et le boulon soudé à l’autre bout pouvait rivaliser avec n’importe quelle matraque. | ||
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J’espère qu’elle n’a jamais servi. | J’espère qu’elle n’a jamais servi. | ||
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Cette planche vermoulue cachait une arme. Je jetai un regard à ma mère qui me regardait la bouche ouverte, abasourdie de cette découverte. .Elle ne savait quoi dire. La peur nous étreignait. Puis, après quelques conseils : « tiens le par le manche », « ne touche pas la ferraille » Je lui tendis la chose assez lourde pour mon âge, et elle le réceptionna avec précaution . La discussion qui en suivit au retour de mon père du travail m'échappa. Mon grand-père fut désigné pour rapporter ce fusil à la gendarmerie de Liévin. | Cette planche vermoulue cachait une arme. Je jetai un regard à ma mère qui me regardait la bouche ouverte, abasourdie de cette découverte. .Elle ne savait quoi dire. La peur nous étreignait. Puis, après quelques conseils : « tiens le par le manche », « ne touche pas la ferraille » Je lui tendis la chose assez lourde pour mon âge, et elle le réceptionna avec précaution . La discussion qui en suivit au retour de mon père du travail m'échappa. Mon grand-père fut désigné pour rapporter ce fusil à la gendarmerie de Liévin. | ||
Qui a dit que j'étais trop jeune pour faire de la résistance ? | Qui a dit que j'étais trop jeune pour faire de la résistance ? | ||
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