1987 samedi 15 août Bellaerde

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                                             1987 Samedi 15 août Bellewaerde



Nous avions décidé de faire un pique nique au parc de Bellewaerde en Belgique.

Pas le petit pique nique, non, LE PIQUE NIQUE

Avec nos amis Bibi, Annick et leur deux fils Franck et Frédéric , nous nous étions réparti les tâches : eux les entrées et nous le plat de résistance.

Nous arrivâmes donc sur place sur les coups de midi.

Toutes les places semblaient occupées, sauf un parasol au bord de la rivière avec quatre chaises.

Que diable, la jeunesse s’assiérait dans l’herbe et sur les murets autour.

Commença alors le malheur de nos voisins acharnés sur un sandwich coriace.

Le premier bouchon de champagne attira tous les regards et les huit flûtes de verre se remplirent d’un breuvage vrai, sorti de la glacière aux vins.

Quelques biscuits apéritifs, puis nous attaquâmes les entrées.

Une petite terrine de pâté campagnard s’installa au milieu des asperges, des tomates et des radis.

Les baguettes fraîchement achetées à Lens cassèrent avec ce craquement qui annonce le goût.

Une bouteille de rosé remplaça le champagne dans des verres à vin.


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Un dernier coup de croûton beurré pour assécher l’assiette et une grosse terrine en grès laissa apercevoir un pâté de lapin à la provençal en morceaux.

Les haricots verts cueillis la veille furent les biens venus avec des pommes de terre nouvelles en salade.

Le bouchon d’une bouteille de Saint Emilion avait secoué une nouvelle fois l’oreille des passants.

Annick sortit alors un Paris Brest que lui avait confectionné sa voisine.

Une deuxième bouteille de champagne arrosa ce gâteau crémeux à souhait.

Enfin , la bouteille thermos nous offrit une tasse de café avec un petit verre de Calvados du meilleur crû.

Nous étions à la fin du repas et quinze heures s‘annonçaient à nos montres.

Après un bref retour à nos voitures pour ranger nos quatre glacières nous pûmes attaquer le parc de jeux dans les meilleures dispositions.


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La descente de la rivière en radeaux ronds de caoutchouc nous secoua à ravir et en même temps que je recevais un paquet d’eau au visage , atterrit une montre sur mes genoux.

Je la rangeais sans rien dire dans ma poche.

A la fermeture du parc, nous nous retrouvâmes devant nos voitures, mouillés jusqu’aux os.

« Merde, j’ai perdu ma montre !… »

Bibi se désolait d ‘avoir ainsi égaré un cadeau de sa maman.

« Tu paies un coup et tu la retrouveras… »

« Tu sais je te paierais bien un coup sans ça, me dit-il. »

Tout le monde reprit le chemin de Lens à petite vitesse jusqu’au chemin Manot , pour un Barbecue.

Bibi prépara le pastis et la magie sortit de ma poche la montre « retrouvée ».

Quand je vous dis que tout est bien qui finit bien !

À suivre