1964 Les classes de neige

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                                                    1964 classe de neige.


Trois classes iraient en classes de neige à Valloire.

Les adieux des enfants aux familles sur le quai de la gare de Lens. Et en route pour le bol d'air pur !

Nos 120 élèves remplissaient un wagon et demi. Mon collègue et moi accompagnions notre directeur.

Notre effectif d'adultes comptait aussi un stagiaire du secrétariat , une maman infirmière et une enseignante retraitée.

Le directeur avait installé ces personnes dans un compartiment derrière son CM1 dans le fond près de la porte de communication et de ma classe dans le wagon suivant.

Comme chaque déplacement avec des enfants tout avait commencé par des cris, des chants, des moqueries envers les pleurnichards.

Puis arriva l'heure des sandwiches avant la nuit.

C'est à cet instant que je découvris que la porte de communication était fermée et que j'étais seul avec mes 40 CM1.

Avant la rencontre avec le sommeil, les allées et venues avec les toilettes se multipliaient.

Je m'aperçus que certains s'approchaient dangereusement de la porte extérieure dans leur demi inconscience.

Je passais ma nuit assis par terre dans le couloir pour canaliser ceux réveillés par une envie pressante.

Le matin, à la gare de Saint Michel de Maurienne, Mon directeur me demanda:

«Le voyage s'est bien passé ? pas de problèmes ? » Il ne s'était pas aperçu du manque de surveillance !

Arrivés aux Granges, notre lieu de villégiature, chacun pris un bon déjeuner. La découverte des chambres, des lits, des classe, des sanitaires se passa dans la bonne humeur.

Essayer ses chaussures et ses skis prit l'après midi. La journée passa beaucoup trop vite avant la première veillée et un repos bien mérité.


                                            Fichier:Les_granges.jpg  Les Granges


Une sonnerie de clairon tira tout le monde du sommeil à 6 heures du matin...

Nous avions comme voisin une troupe de chasseurs alpins habitués à ce genre de réveil !

Une rencontre avec le lieutenant dans la journée mit fin à ce rite qui se transforma le lendemain en un vigoureux « debout la'dans ».

Ces militaires attiraient tous les regards sinon plus...

Le jour, rentrant de ski, nos élèves participèrent involontairement à une revue d'armes.

Le lieutenant passant un doigt dans le canon d'une mitraillette cria :

« - C'est sale, nettoyez moi ça ».

Un élève qui le suivait regardant à son tour dans le canon dit calmement :

« - Je vois rien ! »

Un « - Rompez ! » toujours aussi vigoureux mit fin à l'inspection.


                                            Fichier:Tentes.jpg  Les tentes des militaires


Quelques entorses, bosses, bobos mettaient au repos forcé les malchanceux qui regardaient tristement leurs camarades partir pour les pistes.

Le dimanche nous prîmes en charge les chants à l'église de Valloire pour le plus grand plaisir du curé.

Le passage des « étoiles » approchait et les séances de ski de plus en plus performantes.

Mais, la météo n'était pas avec nous. Habitués à notre « soupe » de neige, la glace des pentes plus élevées du Galibier fera des ravages.

Après le passage de 4 portes, il fallait descendre une pente et s'arrêter avec un magnifique « chasse neige » juste avant la route !

Je fis l'essentiel un peu trop vite à mon goût et terminais ma démonstration sur la terrasse du café de l'autre côté de la chaussée au milieu des clients hilares.


                                                             Fichier:Ski.jpgUn de mes élèves poliomyélitique sur les skis d'une monitrice


A notre retour, avec notre « première étoile » de ski épinglée à notre anorak, nous arborions tous une mine bronzée et satisfaite de notre séjour.

Et ceci d'autant plus que les vacances de Pâques commençaient.

Aucun ne regretta les chaussures de ski aussi dures qu'un morceau de bois et les spatules fartées et glissantes comme un papier de verre...

À suivre