1950 1er mai

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Pour un réveil en fanfare, ce fut un réveil en fanfare.  
Pour un réveil en fanfare, ce fut un réveil en fanfare.  
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Sept heures n’avaient pas encore sonné qu’une musique nous tira du sommeil. En cinq secondes toute la famille fut à la fenêtre et aperçut au carrefour des rues du Colonel Renard et Edison un orchestre improvisé dans la benne d’un camion. Assis sur des chaises, un accordéoniste, un joueur de clairon , un autre avec une batterie entre les jambes et un dernier avec son fusil de chasse nous jouaient une aubade  
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Sept heures n’avaient pas encore sonné qu’une musique nous tira du sommeil.  
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En cinq secondes toute la famille fut à la fenêtre et aperçut au carrefour des rues du Colonel Renard et Edison un orchestre improvisé dans la benne d’un
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Assis sur des chaises, un accordéoniste, un joueur de clairon , un autre avec une batterie entre les jambes et un dernier avec son fusil de chasse nous  
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Le final ponctué d’un splendide coup de fusil finit de nous réveiller.  
Le final ponctué d’un splendide coup de fusil finit de nous réveiller.  
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Vive ce premier mai ! Tous nos voisins étaient bien sûr à leurs fenêtres. Et tout le monde applaudit cet orchestre d’un jour. Il ne nous restait plus qu’à nous lever et continuer la conversation à travers la route ou par dessus les jardins.  
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Vive ce premier mai !  
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La journée s’annonçait ensoleillée.  
La journée s’annonçait ensoleillée.  
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Entre une petite tasse de «  jus » chez l’un puis chez l’autre, il fut décidé d’aller faire un pique nique à Lorette. Neuf heures et demi, dix heures, les salades de pommes terre préparées, nous pouvions enfourcher nos vélos.  
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Entre une petite tasse de «  jus » chez l’un puis chez l’autre, il fut décidé d’aller faire un pique nique à Lorette.  
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Neuf heures et demi, dix heures, les salades de pommes terre préparées, nous pouvions enfourcher nos vélos.
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La rue Montgolfier, la rue Henri Martin, le croisement de la rue Florimond Lemaire, celui de la rue Georges Carpentier, puis le chemin de terre qui nous
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amenait au croisement de la route d’Arras en bas de la côte ardue qui montait au sanctuaire de notre Dame de Lorette.
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La montée se fit à pied car les vélos étaient chargés de sacs de provisions.
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Nous n’étions pas les premiers et nous dûmes chercher un coin ombragé à côté des tombes .
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Un drap étalé par terre, nous pûmes enfin nous rafraîchir d’un bon verre d’eau encore fraîche.  
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La rue Montgolfier, la rue Henri Martin, le croisement de la rue Florimond Lemaire, celui de la rue Georges Carpentier, puis le chemin de terre qui nous amenait au croisement de la route d’Arras en bas de la côte ardue qui montait au sanctuaire de notre Dame de Lorette.  
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Les hommes burent leur premier verre de « Roi de Cœur » , le vin distribué dans la coopérative des mines.  
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La montée se fit à pied car les vélos étaient chargés de sacs de provisions. Nous n’étions pas les premiers et nous dûmes chercher un coin ombragé à côté des tombes .  
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Puis vint le repas suivi d’une mini sieste et le match de foot avec tous les volontaires qui avaient envahi la prairie.  
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Un drap étalé par terre, nous pûmes enfin nous rafraîchir d’un bon verre d’eau encore fraîche. Les hommes burent leur premier verre de « Roi de Cœur » , le vin distribué dans la coopérative des mines. Puis vint le repas suivi d’une mini sieste et le match de foot avec tous les volontaires qui avaient envahi la prairie.
 
Les tombes militaires étaient à une dizaine de mètres mais personne ne songeait à un quelconque outrage.  
Les tombes militaires étaient à une dizaine de mètres mais personne ne songeait à un quelconque outrage.  
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L’après midi était avancée et le retour fut joyeux ponctué de plaisanteries sur le comportement des uns ou des autres.  
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L’après midi était avancée et le retour fut joyeux ponctué de plaisanteries sur le comportement des uns ou des autres.  
Une journée simple parmi ceux qui travaillaient dur le restant de l’année.
Une journée simple parmi ceux qui travaillaient dur le restant de l’année.

Version actuelle en date du 22 octobre 2020 à 10:11

Pour un réveil en fanfare, ce fut un réveil en fanfare.

Sept heures n’avaient pas encore sonné qu’une musique nous tira du sommeil.

En cinq secondes toute la famille fut à la fenêtre et aperçut au carrefour des rues du Colonel Renard et Edison un orchestre improvisé dans la benne d’un

camion.

Assis sur des chaises, un accordéoniste, un joueur de clairon , un autre avec une batterie entre les jambes et un dernier avec son fusil de chasse nous

jouaient une aubade

Le final ponctué d’un splendide coup de fusil finit de nous réveiller.

Vive ce premier mai !

Tous nos voisins étaient bien sûr à leurs fenêtres.

Et tout le monde applaudit cet orchestre d’un jour.

Il ne nous restait plus qu’à nous lever et continuer la conversation à travers la route ou par dessus les jardins.

La journée s’annonçait ensoleillée.

Entre une petite tasse de «  jus » chez l’un puis chez l’autre, il fut décidé d’aller faire un pique nique à Lorette.

Neuf heures et demi, dix heures, les salades de pommes terre préparées, nous pouvions enfourcher nos vélos.

La rue Montgolfier, la rue Henri Martin, le croisement de la rue Florimond Lemaire, celui de la rue Georges Carpentier, puis le chemin de terre qui nous

amenait au croisement de la route d’Arras en bas de la côte ardue qui montait au sanctuaire de notre Dame de Lorette.

La montée se fit à pied car les vélos étaient chargés de sacs de provisions.

Nous n’étions pas les premiers et nous dûmes chercher un coin ombragé à côté des tombes .

Un drap étalé par terre, nous pûmes enfin nous rafraîchir d’un bon verre d’eau encore fraîche.

Les hommes burent leur premier verre de « Roi de Cœur » , le vin distribué dans la coopérative des mines.

Puis vint le repas suivi d’une mini sieste et le match de foot avec tous les volontaires qui avaient envahi la prairie.

Les tombes militaires étaient à une dizaine de mètres mais personne ne songeait à un quelconque outrage.



                                           Fichier:LORETTE.jpg


L’après midi était avancée et le retour fut joyeux ponctué de plaisanteries sur le comportement des uns ou des autres.

Une journée simple parmi ceux qui travaillaient dur le restant de l’année.

À suivre