1950... Les pigeons
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- | Mon grand père, l’oreille collait à sa « TSF » n’aurait pas supporté le moindre bruit. | + | Mon grand père, l’oreille collait à sa « TSF » n’aurait pas supporté le moindre bruit. |
- | Alors commençait l’attente. Les plateaux de grains étaient remplis, les abreuvoirs débordés d’eau fraîche, les clavettes qui fermaient l’entrée du pigeonnier vérifiées… | + | A la fin, il se relevait en disant : « - Ils seront là à 11 heures un quart… » |
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Il tournait en rond dans la cour , s’occupant de ses coqs, ramassait les œufs, fumait une dernière cigarette avant l’heure fatidique. | Il tournait en rond dans la cour , s’occupant de ses coqs, ramassait les œufs, fumait une dernière cigarette avant l’heure fatidique. | ||
- | Les premières vagues filaient au ras des toits dans un claquement d’ailes que rien ne peut faire oublier. « - C’est « ALBERT », encore un quart d’heure. | + | Les premières vagues filaient au ras des toits dans un claquement d’ailes que rien ne peut faire oublier. |
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+ | « - C’est « ALBERT », encore un quart d’heure. | ||
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+ | Puis, enfin le point noir qui grossissait et qui venait se poser sur le toit en moins de 3 secondes. Quelques roucoulements et le héros du jour qui plongeait | ||
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- | + | Mon grand père franchissait les douze barreaux de l’échelle en trois enjambées. | |
- | Puis dans l’univers du pigeon, il attrapait l’athlète d’une main sûre, lui enlevait la bague de couleur, la mettait dans le constateur et, clic d’un coup | + | Puis dans l’univers du pigeon, il attrapait l’athlète d’une main sûre, lui enlevait la bague de couleur, la mettait dans le constateur et, clic d’un coup |
- | il pointait l’heure de l’arrivée. 10 secondes s’étaient écoulées.. | + | sec, il pointait l’heure de l’arrivée. 10 secondes s’étaient écoulées.. |
Version du 22 octobre 2020 à 10:15
Dimanche matin, 7 heures, Radio Lille retransmettait la météo et les heures de lâchers de pigeons.
« 6 heures 30, ALBERT météo , vent ouest à pluvieux 6 heures 45, ORLEANS météo, orageux à couvert… »
Et ainsi toutes les stations de lâchers de pigeons étaient passées en revue.
Mon grand père, l’oreille collait à sa « TSF » n’aurait pas supporté le moindre bruit.
A la fin, il se relevait en disant : « - Ils seront là à 11 heures un quart… »
Alors commençait l’attente. Les plateaux de grains étaient remplis, les abreuvoirs débordés d’eau fraîche, les clavettes qui fermaient l’entrée du pigeonnier
vérifiées…
Il tournait en rond dans la cour , s’occupant de ses coqs, ramassait les œufs, fumait une dernière cigarette avant l’heure fatidique.
Les premières vagues filaient au ras des toits dans un claquement d’ailes que rien ne peut faire oublier.
« - C’est « ALBERT », encore un quart d’heure.
Puis, enfin le point noir qui grossissait et qui venait se poser sur le toit en moins de 3 secondes. Quelques roucoulements et le héros du jour qui plongeait
dans son pigeonnier.
Mon grand père franchissait les douze barreaux de l’échelle en trois enjambées.
Puis dans l’univers du pigeon, il attrapait l’athlète d’une main sûre, lui enlevait la bague de couleur, la mettait dans le constateur et, clic d’un coup
sec, il pointait l’heure de l’arrivée. 10 secondes s’étaient écoulées..
Alors, malheur au « m’as-tu vu » qui se posant sur le toit, voletait sur l’arbre du voisin, puis paradait sur la faîtière durant des minutes sans souci
de son avenir qui était déjà tout tracé : le pigeon aux petits pois du lundi !