1976-1977 Recyclage
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Episode n° 7 Recyclage
J'avais voulu des poutres apparentes dans ma salle de séjour et un escalier de meunier pour accéder à l'étage et à la mezzanine.
Le tout au meilleur prix.
Les jours où la météo ne permettait pas le travail sur le chantier de ma maison, je rejoignais l'atelier éducatif des houillères rue Martin
pour y apprendre un peu de menuiserie.
Durant la confection d'une petite table de télévision, je reçus les conseils d'un moniteur versatile
et de quelques amateurs heureux de faire partager leur passion.
C'est en se parlant à cette occasion qu'une opportunité d'achat de poutres se fit jour.
Les chemins de fer des houillères vendaient leurs traverses à quatre centimes le kilo ! (moins de 1 centime d'euro!)
Celles qui tenaient les aiguillages étaient parfaites avec leur quatre mètres vingt. Elles iront dans la salle à manger.
Mon épouse passera des heures la ponceuse en main pour arracher la pellicule noirâtre qui les recouvrait.
Ma "Mahut" au travail
Un mercredi matin, jour de marché, dans un café du centre ville, je fis la connaissance d'un jeune marchand de chaussures.
Il venait d'hériter d'une fermette sur les collines de l'Artois. Dans la prairie à l'arrière des bâtiments deux billes de bois attendaient depuis des décennies.
Elles rejoindront le garage de ma maman. Dieu qu'un plateau d'orme de 6 mètres de long et de 80 cm de large peut être lourd.
Le travail de ce bois me vaudra bien des réflexions dans l'atelier.
« Cherchez pas qui rabote encore de l'orme !? »
Cette essence a la fâcheuse habitude de sentir... le « pipi de chat ».
Quant à ma deuxième bille de charme, elle rendra encore plus agressif notre moniteur.
Rabotant une planche pour faire un présentoir à vieilles casseroles de cuivre,
toujours fidèle au poste
un bruit strident fit se retourner toutes les têtes, il était trop tard.
La machine venait de se mettre au repos pour deux jours !!!
Ma planche cachait un éclat d'obus de la première guerre et avait explosé les lames de la raboteuse.