1948 Georges GOHELLE cité Saint Amé

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Du haut de mes cinq ans, revenant de l’école, mon attention fut attirée par le « mirador » installé devant la rue Edison. 

Plus étrange, les rails posés sur la rue Montgolfier… Tout le carrefour de « L'Habitude » semblait en émoi.


J’assistais au tournage du « POINT DU JOUR ».


                                                Fichier:Le_point_du_jour.jpg



Je n’ai aucun souvenir de Georges GOHELLE, alias Michel PICOLI, ou de Jean DESAILLY «  Larzac ». Mais il me semblait que quelque chose d’important, d’inhabituel se passait. Les projecteurs allumés en plein jour me rappelaient que ma mère me disait : « n’oublie pas d 'éteindre la lumière ! » Puis nous eûmes droit à une ducasse gratuite avec le « casse-gueule » qui me faisait froid dans le dos… Mais pour le mot : « action… »


Je préfère ce jour de la même année , où jouant dans le fond de mon jardin, près de la rue Montgolfier, j’entendis un grondement sourd se rapprochant, s’amplifiant…

Je tournais mon regard vers ce bruit et un pan de mur de la fosse Saint Amé s’écroula : de la poussière une chenillette en sortit . La grève de 1948 battait son plein.


J’appris plus tard, que l’ « élingue » que mon père avait dans l’escalier de la cave et qu’il mettait dans ses chaussettes pour aller au travail pouvait être une arme redoutable.(Il était réquisitionné...) Ce bout de câble de 50 cm relié au poignet par une corde et le boulon soudé à l’autre bout pouvait rivaliser avec n’importe quelle matraque.

                                                  Fichier:Matraque.jpgElingue


J’espère qu’elle n’a jamais servi. Tantôt blanc, tantôt noir
À suivre