1948 une singulière opération
De Wikicitoyenlievin.
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Ma tante Julia se faisait remarquer par sa gentillesse, son calme, sa sérénité. | Ma tante Julia se faisait remarquer par sa gentillesse, son calme, sa sérénité. | ||
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Après la guerre 14, elle avait travaillé comme bonne à tout faire dans une « grande famille » de Tourcoing. | Après la guerre 14, elle avait travaillé comme bonne à tout faire dans une « grande famille » de Tourcoing. | ||
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Elle y donnait parfois un coup de main à la cuisinière quand « Madame » recevait le Cardinal de Lille. | Elle y donnait parfois un coup de main à la cuisinière quand « Madame » recevait le Cardinal de Lille. | ||
De ce travail , elle avait gardé un savoir-faire et une intelligence qu’elle mettait à profit pour arrondir ses fins de mois dans la banlieue parisienne. | De ce travail , elle avait gardé un savoir-faire et une intelligence qu’elle mettait à profit pour arrondir ses fins de mois dans la banlieue parisienne. |
Version du 11 août 2020 à 18:48
Ma tante Julia se faisait remarquer par sa gentillesse, son calme, sa sérénité.
Après la guerre 14, elle avait travaillé comme bonne à tout faire dans une « grande famille » de Tourcoing.
Elle y donnait parfois un coup de main à la cuisinière quand « Madame » recevait le Cardinal de Lille. De ce travail , elle avait gardé un savoir-faire et une intelligence qu’elle mettait à profit pour arrondir ses fins de mois dans la banlieue parisienne.
Elle habitait une maison à Châtou face à des champs de salades à perdre de vue .
Ma tante travaillait avec son mari aux établissements « Pathé » et faisait quelques ménages ou réceptions comme cuisinière chez les notables du coin.
Elle connaissait ainsi un chirurgien du Vésinet. Celui-ci avait accepté de s’occuper de moi bénévolement pour service rendu. C’est ainsi qu’un jour il arriva chez ma tante, me fit sentir une fleur de sa boutonnière,... et je me réveillai avec un bon mal de nez. Dans la cuisine, au creux des bras de ma tante, il m’avait opéré des végétations tout simplement. J’avais ainsi évité toute possibilité d’attraper une maladie nosocomiale…
Pour faire passer ma douleur, ma mère m’offrit un baigneur en celluloïd qui devait censer remplacer le petit frère que je désirais , et attendais en vain!
Avec sa tenue tricotée jaune et bleue, il trône toujours sur la garde robe de la chambre.
Quand les bras lui tombent, excusable à 65 ans, je change les élastiques…