Modification de L'histoire par le trou de la serrure

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[['''1949.10.01 Jour de rentrée scolaire''']]
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Ce samedi apportait son soleil automnal à la rentrée scolaire.
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Ce samedi apportait son soleil automnal à la rentée scolaire.
Ma mère m’avait confié à la voisine pour me conduire à l’école avec ses enfants…Elle viendrait nous rechercher à onze heures trente. Elles avaient organisé un tour de rôle.
Ma mère m’avait confié à la voisine pour me conduire à l’école avec ses enfants…Elle viendrait nous rechercher à onze heures trente. Elles avaient organisé un tour de rôle.
Arrivés au bout de la rue Papin, nous avions longé le mur de la fosse, et plus particulièrement «  le triage ».Puis nous contournions par un chemin de terre le jardin du Maître Porion pour déboucher dans la rue de l’Abregain. Cent mètres plus loin, sur notre droite, nous débouchions sur la place Saint Amée. L’école maternelle au coin des rues Jules Guesde et Montgolfier n’avait ouvert que la porte du grand  portail pour accueillir tout ce petit monde. La cour était bruyante des jours de rentrée. Puis les portes des classes s’ouvrirent et les mamans conduisirent leur(s) rejeton(s) dans les salles qui les attendaient. Ma voisine me traînait par la main.
Arrivés au bout de la rue Papin, nous avions longé le mur de la fosse, et plus particulièrement «  le triage ».Puis nous contournions par un chemin de terre le jardin du Maître Porion pour déboucher dans la rue de l’Abregain. Cent mètres plus loin, sur notre droite, nous débouchions sur la place Saint Amée. L’école maternelle au coin des rues Jules Guesde et Montgolfier n’avait ouvert que la porte du grand  portail pour accueillir tout ce petit monde. La cour était bruyante des jours de rentrée. Puis les portes des classes s’ouvrirent et les mamans conduisirent leur(s) rejeton(s) dans les salles qui les attendaient. Ma voisine me traînait par la main.
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J’avais obtenu mon BEPC en juin et je voulais être ingénieur chimiste. Je  m’étais donc inscrit au lycée (Henri DARRAS ) en classe de chimie qui devait ouvrir dans les jours qui suivaient la rentrée. Sans la classe ouverte ce jour, le directeur du collège Descartes avait accepté de nous garder quelques jours dans ses locaux.( Nous étions quatre)
J’avais obtenu mon BEPC en juin et je voulais être ingénieur chimiste. Je  m’étais donc inscrit au lycée (Henri DARRAS ) en classe de chimie qui devait ouvrir dans les jours qui suivaient la rentrée. Sans la classe ouverte ce jour, le directeur du collège Descartes avait accepté de nous garder quelques jours dans ses locaux.( Nous étions quatre)
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Les jours, les semaines, les mois passent. Monsieur B. le directeur du collège nous appelle à son bureau et nous informe, que pour ne pas perdre entièrement notre année il nous a inscrit à l’examen du BE ( brevet d’enseignement).
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Les jours, les semaines, les mois passent. Monsieur B. le directeur du collège nous appelle à son bureau et nous informe, que pour ne pas perdre entièrement notre année il nous a inscrits à l’examen du BE ( brevet d’enseignement).
Le brevet d’enseignement en poche, je retourne pour une troisième fois au collège Descartes dans l’attente de l’ouverture de la classe de chimie.
Le brevet d’enseignement en poche, je retourne pour une troisième fois au collège Descartes dans l’attente de l’ouverture de la classe de chimie.
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http://www.youtube.com/watch?v=WExN3rXEvfc
http://www.youtube.com/watch?v=WExN3rXEvfc
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[[Fichier:2010.03.10 b.jpg]]
 
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Pour faire passer ma douleur, ma mère m’offrit un baigneur qui devait censer être mon petit frère ! Avec sa tenue tricotée jaune et bleue, il trône toujours sur la garde robe de la chambre.
Pour faire passer ma douleur, ma mère m’offrit un baigneur qui devait censer être mon petit frère ! Avec sa tenue tricotée jaune et bleue, il trône toujours sur la garde robe de la chambre.
Quand les bras lui tombent, je lui change les élastiques…
Quand les bras lui tombent, je lui change les élastiques…
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[[Fichier:2012.03.11 Jean Pierre.jpg]] ‎
 
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'''Avoir du "chien"'''
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'''Avoir du "chien"'' " ETRE RACISTE"
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Diane, Mignonne, Mira, Pollux, Câline, Argos, Héra, Cybelle…
Diane, Mignonne, Mira, Pollux, Câline, Argos, Héra, Cybelle…
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Ceux ne sont pas là les noms des prochain(e)s candidat(e)s à un jeu télévisé, non, ceux sont les chiens qui ont partagé ma vie. Tous de la race des «  MUTTS » . C’est une race maintenant universellement connue grâce au président  OBAMA qui l’a décrite comme en étant lui-même un représentant : c’est à dire un bâtard. Chacun d’entre eux à l’évocation de son nom fait remonter à ma mémoire des moments d’émotion, de joie, de tristesse, parfois de colère vite étouffé par les souvenirs plus heureux.1947, Diane, la première, comme tous les chiens des corons, avait sa niche dans la cour et pour toute liberté une chaîne d’un mètre cinquante. C’était comme ça ! Son repas, composé des maigres restes de table était souvent des morceaux de pain dur arrosés de café au lait et saupoudrés des poussières du sucrier. Elle passait son temps grimpée sur le toit de sa niche, pouvant ainsi apercevoir  les passants à travers les barreaux  de bois  de la clôture. Elle n’avait aucun rappel et si sa chaîne cassait , la rattraper ressemblait à une mêlée de catch après une course poursuite dans les rues de la cité. 1949, mon père rentra un jour avec la poche de son veston gonflé qui nous fit découvrir la nouvelle arrivée. Mignonne, mi ratier mi caniche, était une boule de longs poils blancs. Sa couleur lui value de pouvoir vivre dans la maison. Presque tous les samedis elle avait droit à un bain suivi de longues heures de coiffure. Ma mère préparait Mignonne pour le retour de la mine  de mon père vers 23 heures. Il aimait  la voir propre, coiffée, exubérante. C’était son plaisir. Mira viendra après quelques années sans chien. Elle était le croisement d’un boxer avec X. Grosse, costaud, elle inspirait le respect que ma mère veuve recherchait aussi de par son handicap physique. Elle condamnait à une mort rapide tous les chats qui s’approchaient.
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Ceux ne sont pas là les noms des prochain(e)s candidat(e)s à un jeu télévisé, non, ceux sont les chiens qui ont partagé ma vie. Tous de la race des «  MUTTS » .
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Elle a son portrait  peint accroché dans mon pool house. Pollux s’invita un soir dans ma classe à la sortie des élèves. Mes enfants de 3 et 4 ans le prirent dans leurs bras et il arriva à conquérir celle qui allait s’en occuper jusqu’à la fin de ses jours. C’était le parfait exemple du bâtard : fugueur, bagarreur, excité. Disparaissant un dimanche, il réapparaissait le dimanche suivant couvert de puces, de tiques, de plaies et de bosses. Agé de 10 ans, il avait mis à mal ses reins et le vétérinaire n’eut que le seul recourt de le « piquer ». Jamais plus je ne referai cela. Le regard de votre chien en train de mourir vous suit pour toujours. La suivante, Câline, arriva quelques jours plus tard. « Epagneule » de par un ami de  sa maman chienne, elle avait un faible pour mes poussins. Nous ne la garderons que quatre ans. Renversée par une voiture, elle était devenu épileptique. Elle disparaîtra dans une prairie où nous pique niquions , entrant vraisemblablement dans un terrier et y faisant une crise qui la tuera. Nos vacances prirent fin après cet épisode. Argos avait été choisi par toute la famille : une première. Setter anglais de confession…l’hypocrite né ! Huit fois il sera conduit chez le vétérinaire pour avoir un certificat pour l’assurance des « mordus » . Un jour, il m’arrachera la tempe pour défendre mon épouse. Sa photo est accrochée dans la cuisine. Héra, une beauceronne revue et corrigée, de ses quarante kilos elle remplira notre vie pendant onze ans. Les collègues de ma femme insistait pour qu’elle m’appelle  le midi  pour entendre Héra répondre au téléphone. Elle n’aboyait pas, ne grognait pas, mais émettait de longues phrases avec une mélodie et des intonations qu’elle ne faisait qu’à cette occasion. Pendant deux à trois minutes elle racontait sa vie à l’écouteur !!! Son instinct, son expérience, son engagement allait jusqu’à savoir ( deviner ?) l’heure du retour mon épouse de son travail…y compris les jours de réunions où les horaires étaient décalés de plusieurs heures ??? Elle savait le jour où nous recevions en comptant les assiettes. Elle se mettait debout à la fenêtre et attendait l’arrivée des convives.
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Seul problème, sa voiture était un objet sacré que personne ne pouvait toucher ou approcher  sans connaître sa voix…et ses dents. Elle a sa tombe à côté de celle d’Argos dans le fond du jardin. Toutes les deux sont fleuries sans soucis du candira-t-on ! Dans un mois, nous fêterons les deux ans de Cybelle. Si vous avez vu « Bienvenue chez les chtis », vous avez vu où nous avons découvert notre «  petite gaillette ». Une rue de terre, de cailloux et de flaques bordée de deux corons. En sortant de la voiture, nous avions repéré aussi vite la maison des propriétaires à l’odeur de pipi de chiens. Ce couple se faisait un peu d’argent en vendant des petits chiens sous des races dont il ignorait à quoi ils pouvaient ressembler. J’ai donc acheté ma petite Cybelle avec le titre de «  Beauceron » , sans un seule tache marron… Mes 90 € ont dû servir à terminer la semaine. Ma bonne action n’est pas resté vaine, puisque je dis que je sais maintenant combien pèse l’amour : 22,4 kg. Jamais plus de trois mètres entre nous deux, jamais une sortie en voiture sans cet anti-vol exceptionnel, jamais plus d’une heure sans un câlin. Tout le monde sait où nous habitons : « -C’est la maison au chien noir… »
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C’est une race maintenant universellement connue grâce au président  OBAMA qui l’a décrite comme en étant lui-même un représentant : c’est à dire un bâtard.  
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Chacun d’entre eux à l’évocation de son nom fait remonter à ma mémoire des moments d’émotion, de joie, de tristesse, parfois de colère vite étouffé par les souvenirs plus heureux.
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1947, Diane, la première, comme tous les chiens des corons, avait sa niche dans la cour et pour toute liberté une chaîne d’un mètre cinquante. C’était comme ça ! Son repas, composé des maigres restes de table était souvent des morceaux de pain dur arrosés de café au lait et saupoudrés des poussières du sucrier. Elle passait son temps grimpée sur le toit de sa niche, pouvant ainsi apercevoir  les passants à travers les barreaux  de bois  de la clôture. Elle n’avait aucun rappel et si sa chaîne cassait , la rattraper ressemblait à une mêlée de catch après une course poursuite dans les rues de la cité.  
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1949, mon père rentra un jour avec la poche de son veston gonflé qui nous fit découvrir la nouvelle arrivée. Mignonne, mi ratier mi caniche, était une boule de longs poils blancs. Sa couleur lui value de pouvoir vivre dans la maison. Presque tous les samedis elle avait droit à un bain suivi de longues heures de coiffure. Ma mère préparait Mignonne pour le retour de la mine  de mon père vers 23 heures. Il aimait  la voir propre, coiffée, exubérante. C’était son plaisir. Mira viendra après quelques années sans chien. Elle était le croisement d’un boxer avec X. Grosse, costaud, elle inspirait le respect que ma mère veuve recherchait aussi de par son handicap physique. Elle condamnait à une mort rapide tous les chats qui s’approchaient.
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Elle a son portrait  peint accroché dans mon pool house.  
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1973, Pollux s’invita un soir dans ma classe à la sortie des élèves. Mes enfants de 3 et 4 ans le prirent dans leurs bras et il arriva à conquérir celle qui allait s’en occuper jusqu’à la fin de ses jours. C’était le parfait exemple du bâtard : fugueur, bagarreur, excité. Disparaissant un dimanche, il réapparaissait le dimanche suivant couvert de puces, de tiques, de plaies et de bosses. Agé de 10 ans, il avait mis à mal ses reins et le vétérinaire n’eut que le seul recourt de le « piquer ». Jamais plus je ne referai cela. Le regard de votre chien en train de mourir vous suit pour toujours.  
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1983, La suivante, Câline, arriva quelques jours plus tard. « Epagneule » de par un ami de  sa maman chienne, elle avait un faible pour mes poussins. Nous ne la garderons que quatre ans. Renversée par une voiture, elle était devenu épileptique. Elle disparaîtra dans une prairie où nous pique niquions , entrant vraisemblablement dans un terrier et y faisant une crise qui la tuera. Nos vacances prirent fin après cet épisode.
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1987,  Argos avait été choisi par toute la famille : une première. Setter anglais de confession…l’hypocrite né ! Huit fois il sera conduit chez le vétérinaire pour avoir un certificat pour l’assurance des « mordus » . Un jour, il m’arrachera la tempe pour défendre mon épouse. Sa photo est accrochée dans la cuisine.  
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1998, Héra, une beauceronne revue et corrigée, de ses quarante kilos elle remplira notre vie pendant onze ans. Les collègues de ma femme insistait pour qu’elle m’appelle  le midi  pour entendre Héra répondre au téléphone. Elle n’aboyait pas, ne grognait pas, mais émettait de longues phrases avec une mélodie et des intonations qu’elle ne faisait qu’à cette occasion. Pendant deux à trois minutes elle racontait sa vie à l’écouteur !!! Son instinct, son expérience, son engagement allait jusqu’à savoir ( deviner ?) l’heure du retour mon épouse de son travail…y compris les jours de réunions où les horaires étaient décalés de plusieurs heures ??? Elle savait le jour où nous recevions en comptant les assiettes. Elle se mettait debout à la fenêtre et attendait l’arrivée des convives.
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Seul problème, sa voiture était un objet sacré que personne ne pouvait toucher ou approcher  sans connaître sa voix…et ses dents. Elle a sa tombe à côté de celle d’Argos dans le fond du jardin. Toutes les deux sont fleuries sans soucis du candira-t-on !  
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2009,Dans un mois, nous fêterons les deux ans de Cybelle. Si vous avez vu « Bienvenue chez les chtis », vous avez vu où nous avons découvert notre «  petite gaillette ». Une rue de terre, de cailloux et de flaques bordée de deux corons. En sortant de la voiture, nous avions repéré aussi vite la maison des propriétaires à l’odeur de pipi de chiens. Ce couple se faisait un peu d’argent en vendant des petits chiens sous des races dont il ignorait à quoi ils pouvaient ressembler. J’ai donc acheté ma petite Cybelle avec le titre de «  Beauceron » , sans un seule tache marron… Mes 90 € ont dû servir à terminer la semaine. Ma bonne action n’est pas resté vaine, puisque je dis que je sais maintenant combien pèse l’amour : 24,4 kg. Jamais plus de trois mètres entre nous deux, jamais une sortie en voiture sans cet anti-vol exceptionnel, jamais plus d’une heure sans un câlin. Tout le monde sait où nous habitons : « -C’est la maison au chien noir… »
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2012.12.18 Le Figaro page 7...Pauvre Président ZUMA ...
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qui n'a sans doute jamais eu de chien, et qui voit le monde en " 2 couleurs": le blanc et le noir ...
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[[Fichier:2012.12.28 chien blanc ou noir.jpg ]]
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''' 1946   Les étoiles filantes'''
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''' 1948   Les étoiles filantes'''
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Elle nous avait fait un pâté d’un de ses lapins qu’elle élevait dans sa cour.
Elle nous avait fait un pâté d’un de ses lapins qu’elle élevait dans sa cour.
Après le repas, les adultes avaient joué à la manille en tapant du poing sur la table comme à leur habitude. Avec mon cousin, nous avions lu le dictionnaire. La page que je préférais était celle avec les images de scaphandriers. Je la vois encore. Puis sur les coups de vingt deux heures trente nous nous séparâmes. Mon père marchait en donnant le bras à ma mère. Il avançait contre les maisons en évitant les marches, ma mère sur le bord du trottoir de briques  et moi à côté . Je lui donnais la main. La rue était sombre à peine éclairée de misérables ampoules. Bientôt elles s’éteignirent : l’heure de l’extinction était arrivée. Nous étions maintenant dans le noir sous les frondaisons des acacias. Arrivés au coin de la rue de la Convention, il fallut redoubler d’attention car il n’y avait plus de trottoir. Le pont à côté de la rue Papin, puis le long mur de la fosse Saint Amé. Une ou deux chauves souris passèrent sans bruit au dessus de nos têtes. Arrivés devant le café de « Marie grande Gueule », commença alors un spectacle unique, grandiose…inquiétant. Le ciel se mit à crépiter et des points lumineux apparurent au dessus de nos têtes, de plus en plus nombreux, de plus en plus lumineux. Des étoiles filantes tombaient dans tous les sens, sans arrêt. Nous nous  arrêtâmes un instant. Mon père semblait se demander ce qu’il allait faire. Puis nous continuâmes à avancer , éclairés par instant d’une étoile filante… Jusqu’au café de « l’Habitude » le spectacle continua. Arrivés au bout de notre jardin, tout s’arrêta…La nuit noire était retombée, calme et paisible. Mille vœux n’auraient pas suffit. Combien de personnes ont vu cette pluie, cette averse d’étoiles filantes ?
Après le repas, les adultes avaient joué à la manille en tapant du poing sur la table comme à leur habitude. Avec mon cousin, nous avions lu le dictionnaire. La page que je préférais était celle avec les images de scaphandriers. Je la vois encore. Puis sur les coups de vingt deux heures trente nous nous séparâmes. Mon père marchait en donnant le bras à ma mère. Il avançait contre les maisons en évitant les marches, ma mère sur le bord du trottoir de briques  et moi à côté . Je lui donnais la main. La rue était sombre à peine éclairée de misérables ampoules. Bientôt elles s’éteignirent : l’heure de l’extinction était arrivée. Nous étions maintenant dans le noir sous les frondaisons des acacias. Arrivés au coin de la rue de la Convention, il fallut redoubler d’attention car il n’y avait plus de trottoir. Le pont à côté de la rue Papin, puis le long mur de la fosse Saint Amé. Une ou deux chauves souris passèrent sans bruit au dessus de nos têtes. Arrivés devant le café de « Marie grande Gueule », commença alors un spectacle unique, grandiose…inquiétant. Le ciel se mit à crépiter et des points lumineux apparurent au dessus de nos têtes, de plus en plus nombreux, de plus en plus lumineux. Des étoiles filantes tombaient dans tous les sens, sans arrêt. Nous nous  arrêtâmes un instant. Mon père semblait se demander ce qu’il allait faire. Puis nous continuâmes à avancer , éclairés par instant d’une étoile filante… Jusqu’au café de « l’Habitude » le spectacle continua. Arrivés au bout de notre jardin, tout s’arrêta…La nuit noire était retombée, calme et paisible. Mille vœux n’auraient pas suffit. Combien de personnes ont vu cette pluie, cette averse d’étoiles filantes ?
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Quand j'ai écrit cette histoire je ne savais pas que la date de ce souvenir serait publiée dans la presse : 1946
 
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[[Le FIGARO du 7 octobre 2011]]
 
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''L'Europe est idéalement placée pour observer ce qui pourrait être le plus beau spectacle de météores depuis dix ans.
 
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"Si la météo est clémente, il y aura un très beau spectacle ce samedi soir dans le ciel de France et du reste de l'Europe, avec une pluie d'étoiles filantes exceptionnelle, qui devrait atteindre 600 météores par heure. Un phénomène dix fois plus intense que les célèbres perséides visibles l'été lors des Nuits des étoiles. Ce spectacle céleste sera provoqué par le passage de la Terre dans un nuage de poussière laissée dans l'espace par le passage de la comète 21P/Giacobini-Zinner.
 
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Cette pluie d'étoiles filantes qui culmine d'habitude entre le 8 et le 10 octobre, porte le nom de «draconides», car les traînées lumineuses laissées par l'entrée dans l'atmosphère des poussières semblent provenir de la constellation du Dragon, visible dans l'hémisphère Nord. Le phénomène a aussi été appelé «giacobinides» dans le passé, en mémoire de Michel Giacobini, le Français qui a découvert en 1900 la comète qui porte son nom.
 
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Jérémie Vaubaillon, spécialiste des météores à l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides à Paris, a prévu deux pics d'activité ce samedi soir, le premier vers 19 heures (heure française) et le second vers 22 heures. Le premier pic sera plus difficile à observer car proche du coucher du soleil, mais le deuxième sera plus favorable, malgré une Lune déjà levée et assez brillante.
 
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Jusqu'à 800 météores par heure
 
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Pour cette comète Giacobini-Zinner, qui repasse près de la Terre tous les six ans et demi, un tel pic de 600 étoiles filantes par heure ne devrait pas se reproduire avant quarante ans. Certaines prévisions sont même plus optimistes et annoncent jusqu'à 800 météores par heure.
 
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En temps normal, les draconides ne font pas parler d'elles car leur intensité est très réduite, environ 20 étoiles filantes par heure dans des conditions idéales (nuit très noire, sans Lune), la Terre passant en général à côté de la trajectoire de la comète. Cette fréquence n'est pas très éloignée d'une nuit quelconque, pendant laquelle il tombe en moyenne «par hasard» 5 étoiles filantes par heure.
 
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Mais certaines draconides furent malgré cela exceptionnelles. En 1933 et en 1946, les astronomes enregistrèrent des pics à plus de 10 000 étoiles filantes par heure, soit presque 3 éclats par seconde ! Un observateur irlandais rapporta en 1933 qu'il avait l'impression «qu'il se mettait à neiger». A posteriori, les spécialistes de la mécanique terrestre ont déterminé que ces deux pics historiques avaient été provoqués par le passage de notre planète dans le nuage de poussière laissé par la comète en 1900.
 
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Pas besoin de télecope
 
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L'optimisme des chercheurs pour ce pic du 8 octobre 2011 vient du fait que la Terre va une nouvelle fois repasser dans ce nuage émis en 1900 et qui se révéla si dense par le passé. Cela devrait provoquer le deuxième pic de samedi vers 22 heures. Les étoiles filantes des draconides ont la particularité d'être assez lentes dans le ciel, et d'être d'une couleur plutôt jaune.
 
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Pour observer dans les meilleures conditions, aucune lunette ni télescope n'est nécessaire, il suffit de lever les yeux et de faire preuve d'un peu de patience pour «voir les étoiles tomber». Dans l'idéal, il faut toutefois disposer d'un ciel dégagé, préférablement vers le nord pour ne pas être perturbé par la luminosité de la lune croissante.
 
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Signe de l'intérêt des chercheurs pour cette pluie de météores, une équipe internationale menée par Jérémie Vaubaillon a monté une campagne d'observation avec un avion du CNRS bardé de caméras, qui volera au-dessus des nuages dans le ciel de la Norvège.
 
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Pour les amateurs qui voudraient se rapprocher d'un club d'astronomie à l'occasion de ces draconides, les sites Internet de la revue Ciel et Espace et de l'Association française d'astronomie recensent les sites ouverts''"
 
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Ligne 483 : Ligne 422 :
Je n’ai jamais revu cette famille.
Je n’ai jamais revu cette famille.
10 ans plus tard, rue Henri Martin, dans un petit chalet au fond du jardin,  Madame G. deviendra locataire de ma mère jusqu’à sa mort et celle de son époux.
10 ans plus tard, rue Henri Martin, dans un petit chalet au fond du jardin,  Madame G. deviendra locataire de ma mère jusqu’à sa mort et celle de son époux.
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[[Fichier:1953 photo classe CM1 Monsieur DUHAMEL.jpg]]
 
Ligne 528 : Ligne 465 :
L’ingénieur n’a jamais su qu’un enfant de 9 ans avait fait briller sa lampe et fait briquet avec s’in père dans la fosse Saint d’Amé du 3 de lens.
L’ingénieur n’a jamais su qu’un enfant de 9 ans avait fait briller sa lampe et fait briquet avec s’in père dans la fosse Saint d’Amé du 3 de lens.
Que de souvenirs…
Que de souvenirs…
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Il faudra attendre le 2 février 1986 pour que je puisse descendre à la fosse 9 d'Oignies...
 
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[[Fichier:1986.02.06 Fosse 9 d'Oignies.jpg ]]
 

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