Modification de L'histoire par le trou de la serrure

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[['''1949.10.01 Jour de rentrée scolaire''']]
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1955  Découverte du bois de Riaumont
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Ce samedi apportait son soleil automnal à la rentrée scolaire.
 
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Ma mère m’avait confié à la voisine pour me conduire à l’école avec ses enfants…Elle viendrait nous rechercher à onze heures trente. Elles avaient organisé un tour de rôle.
 
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Arrivés au bout de la rue Papin, nous avions longé le mur de la fosse, et plus particulièrement «  le triage ».Puis nous contournions par un chemin de terre le jardin du Maître Porion pour déboucher dans la rue de l’Abregain. Cent mètres plus loin, sur notre droite, nous débouchions sur la place Saint Amée. L’école maternelle au coin des rues Jules Guesde et Montgolfier n’avait ouvert que la porte du grand  portail pour accueillir tout ce petit monde. La cour était bruyante des jours de rentrée. Puis les portes des classes s’ouvrirent et les mamans conduisirent leur(s) rejeton(s) dans les salles qui les attendaient. Ma voisine me traînait par la main.
 
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Et, il fut convenu que je n’étais inscrit nul part. On me conduisit à l’école primaire des garçons…ou là, on m’avait attendu ! Je fis donc mon entrée en classe avec une bonne heure de retard.
 
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C’était ma première fausse rentrée.
 
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1957 septembre.
 
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Ma deuxième fausse rentrée.
 
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J’avais obtenu mon BEPC en juin et je voulais être ingénieur chimiste. Je  m’étais donc inscrit au lycée (Henri DARRAS ) en classe de chimie qui devait ouvrir dans les jours qui suivaient la rentrée. Sans la classe ouverte ce jour, le directeur du collège Descartes avait accepté de nous garder quelques jours dans ses locaux.( Nous étions quatre)
 
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Les jours, les semaines, les mois passent. Monsieur B. le directeur du collège nous appelle à son bureau et nous informe, que pour ne pas perdre entièrement notre année il nous a inscrit à l’examen du BE ( brevet d’enseignement).
 
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Le brevet d’enseignement en poche, je retourne pour une troisième fois au collège Descartes dans l’attente de l’ouverture de la classe de chimie.
 
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Le décès de mon père mettra fin à cette attente en commençant à travailler comme garçon de course à la BNCI, banque lensoise.
 
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J’attends toujours ma convocation pour faire la rentrée au lycée H. DARRAS …
 
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'''1949 jeudi 26 mai ASCENSION'''
 
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Ma maman faisait partie des mères chrétiennes.
 
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A ce titre, elle avait préparé la procession de l’Ascension avec les autres voisines.
 
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Nous partirions de l’église Saint Amé pour rejoindre l’église Saint Martin. . Le soleil radieux avait bien voulu être de la partie.
 
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Les mineurs avaient fourni une délégation en tenue, et chaque année de catéchisme son contingent en costume de communion pour les plus âgés. Le Père B. ,curé de la paroisse sous un dais tenu par des mineurs, portait le Saint sacrement. Quant à moi, je marchais seul devant cet équipage « déguisé » en ange…Les ailes  que l’on m’avait fixées dans le dos penchaient tantôt à droite tantôt à gauche  au gré des pavés qui rythmaient ma démarche mal assurée avec les petits souliers vernis qui me meurtrissaient les pieds. Les cantiques redoublaient et les spectateurs des deux côtés de la route nous faisaient une haie d’honneur.
 
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Franchement j’avais hâte d’être arrivé et je jetais des regards pour retrouver ma mère qui suivait en chantant . Mon père , lui, se faufilait sur le trottoir derrière la foule.
 
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C’est avec le plus grand soulagement que je découvris les baraquements qui donneraient place à la salle Chanzy. Ouf, l’ange allait redevenir un humain.
 
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'''2006 Jeudi 10 août : En solitaire''''''
 
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Cela devait être un voyage ordinaire.
 
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Mon épouse et moi devions aller à Chicago voir notre fille.
 
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Hélas, le décès de ma maman la veille de notre départ change tous nos plans.
 
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Afin de ne pas perdre nos deux billets d’avion, nous convenons qu’elle partirait seule et que je remonterais dans le pas de Calais pour les obsèques.
 
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Jeudi  trois août,  quatre heures du matin, nous partons pour l’aéroport de Marseille Marignane, puis je remonte pour Liévin .Quatre août : obsèques. Samedi, je rejoins ma maison en provence. J’ai pu obtenir un nouveau billet pour le jeudi dix août. Pour ce voyage, une escale est prévue à Amsterdam. Mon épouse m’avait indiqué le trajet dans cet aéroport car le temps pour ce  changement d’avion était relativement court. Me voilà au dessus de l’atlantique à côté de la porte de sortie. Si cette place est bonne pour pouvoir allonger ses jambes elle est glaciale car la porte est mal isolée. Aéroport de Chicago, la sortie de l’avion et la ruée habituelle des passagers avec un seul bagage à main et qui sont attendus. Le contrôle des identités où ma méconnaissance de l’anglais me fait me retrouver dernier de la queue.
 
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Une policière apercevant mon passeport européen me conduit à un poste libre où l’officiel me tamponne mes papiers sans un mot, sans rien me demander comme à son habitude ( combien de jours le voyage ? chez qui ? Combien ai-je d’argent ?…). Je me retrouve devant le tapis tournant qui m’apporte ma valise. Je suis seul dans ce hall avec quelques policiers qui discutent… Tout le monde est bloqué au contrôle précédent…
 
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Les douaniers jettent un regard rapide à ma valise fermée et me font signe de passer…
 
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Je n’ai jamais été aussi vite vers la sortie… toujours seul ! Avec mon caddy je pousse la porte de sortie et là une volée de flashs d’appareils photos, de caméras de télévision ( même la CNN) m’aveugle et j’entends crier des personnes que je ne peux pas voir et que d’ailleurs je ne comprends pas ! Certaines sont montées sur des escabeaux pour mieux réussir leurs photos… J’aperçois alors ma fille qui leur crie de la laisser passer et que je suis « insensible » à toutes leurs questions…que je suis « french » et que je ne  parle seulement que le  « french ».
 
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Les flashs cessent et je peux enfin demander , car je ne suis pas l’acteur à la mode, que se passe-t-il ? Ma femme et ma fille qui avaient préparé  une pile de livres sous le bras pour une longue attente prévue, m’annoncent que tous les vols d’avions dans le monde avaient été suspendus après des menaces d’attentats. Nous étions les seuls dans les airs, et les journalistes voulaient savoir si nous étions au courant de la situation ?  Si on nous avait avertis ? Je peux dire que NON, et que cela valait peut être mieux. Je n’ose imaginer ce vol si nous avions été au courant…Ma photo n’est passée nul part !
 
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==''' '''1987 Samedi 15 août Bellewarde ==
 
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'''Nous avions décidé de faire un pique nique au parc de Bellewaerde en Belgique.
 
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Pas le petit pique nique, non,  LE PIQUE NIQUE…
 
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Avec nos amis Bibi, Annick et
 
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leur deux fils Franck et Frédéric , nous nous avions réparti les tâches : eux les entrées et nous le plat de résistance.
 
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Nous arrivâmes donc sur place sur les coups de midi.
 
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Toutes les places semblaient occupées, sauf un parasol au bord de la rivière avec quatre chaises. Que diable, la jeunesse s’assiéra dans l’herbe et sur les murets autour.
 
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Commença alors le malheur de nos voisins acharnés sur un sandwich coriace.
 
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Le premier bouchon de champagne attira tous les regards et les huit  flûtes de verre se remplirent d’un breuvage vrai, sorti de la  glacière aux vins. Quelques biscuits apéritifs, puis nous attaquâmes les entrées. Une petite terrine de pâté campagnard s’installa au milieu des asperges, des tomates et des radis. Les baguettes craquantes fraîchement achetées à Lens cassèrent avec le bruit qui annonce son goût. Une bouteille de rosé remplaça le champagne dans des verres à vin. Un dernier coup de croûton beurré pour assécher l’assiette et la grosse terrine en grès laissa apercevoir un pâté de lapin à la provençal en morceaux.
 
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Les haricots verts cueillis la veille furent les biens venus avec des nouvelles pommes de terre en salade. Le bouchon d’une bouteille de Saint Emilion avait secoué une nouvelle fois l’oreille des passants. Annick sortit alors un Paris Brest que lui avait confectionné sa voisine.
 
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Une deuxième  bouteille de champagne arrosa ce gâteau crémeux à souhait.
 
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Enfin , la bouteille thermos nous offrit une tasse de café avec un petit verre de Calvados du meilleur crû. Nous étions à la fin du repas et quinze heures s ‘annonçaient à nos montres.
 
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Après un bref  retour à nos voitures pour ranger nos quatre glacières et se faire tamponner le dos de la main au portail, nos pûmes attaquer le parc de jeux dans les meilleures dispositions.
 
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La descente de la rivière en radeaux ronds de caoutchouc nous secoua à ravir et en même temps que je recevais un paquet d’eau au visage , atterrit une montre sur mes genoux.
 
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Je la rangeais sans rien dire dans ma poche.
 
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A la fermeture du parc, nous nous retrouvâmes devant nos voitures, mouillés jusqu’aux os.
 
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«  Merde, j’ai perdu ma montre !… »
 
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Bibi se désolait d ‘avoir ainsi égaré un cadeau de sa maman.
 
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« Tu paies un coup et tu la retrouveras… »
 
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« Tu sais je te paierais bien un coup sans ça, me dit-il. »
 
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Tout le monde reprit le chemin de Lens à petite vitesse jusqu’au chemin Manot , pour un Barbecue.
 
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Bibi prépara le pastis et la magie sortit de ma poche la montre « retrouvée ».
 
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Quand je vous dis que tout est bien qui finit bien !
 
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http://www.laprovence.com/article/france/les-pigeons-voyageurs-cest-son-dada
 
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'''1950 Quand les souvenirs flirtent avec le présent'''
 
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Voilà le genre d’article qui vous tire 60 ans en arrière.
 
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Dimanche matin, 7 heures, Radio Lille retransmettait la météo et les heures de lachers de pigeons.
 
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« 6 heures 30, ALBERT météo , vent ouest à pluvieux
 
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6 heures 45,  ORLEANS météo, orageux à couvert… »
 
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Et ainsi toutes les stations de lacher de pigeons étaient passées  en revue.
 
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Mon grand père, l’oreille collait à sa TSF n’aurait pas supporté le moindre bruit.
 
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A la fin, il se relevait en disant : «  Ils seront là à 11 heures un quart… »
 
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Alors commençait l’attente.
 
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Les plateaux de grains étaient remplis, les abreuvoirs dégorgeaient d’eau fraîche, les clavettes qui fermaient l’entrée du pigeonnier vérifiées…
 
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Il tournait en rond dans la cour , s’occupant de ses coqs, ramassait les œufs, fumait une dernière cigarette avant l’heure fatidique.
 
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Les premières vagues filaient au ras des toits dans un claquement d’ailes que rien ne peut faire oublier.
 
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« C’est « ALBERT », encore un quart d’heure.
 
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Puis le point noir qui grossissait et qui venait se poser sur le toit en moins de 3 secondes.
 
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Quelques roucoulements et le héros du jour qui plongeait dans son pigeonnier.
 
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Mon grand père franchissait les douze barreaux de l’échelle en trois enjambées puis dans l’univers du pigeon, il attrapait l’athlète d’une main sûre, lui enlevait la bague de couleur, la mettait dans la constateur et clic d’un coup sec, il pointait l’heure de l’arrivée. Depuis son arrivée sur le toit, 10 secondes s’étaient écoulées..
 
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Alors, malheur au « m’as-tu vu » qui se posant sur le toit, voletait sur l’arbre du voisin, puis paradait sur la faîtière durant des minutes sans souci  de son avenir qui était déjà tout tracé : le pigeon aux petits pois du lundi !
 
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'''2011.07.11 Petit complément : le sauvetage de Cybelle'''
 
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Toutes les petits récits sont issus de mes souvenirs.
 
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Mais il y en a de tout récent.
 
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Ci-dessous, j’ai  remis en scène tous mes chiens, et la petite dernière de la famille s’est montrée être «  un amour ».
 
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Ce sera aux lecteurs de juger.
 
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Cybelle, la « mutt », la bâtarde, va sauver de la noyade un petit chien…je ne sais trop comment, ni à quel instinct elle a réagi !
 
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Elle va se précipiter pour voir , puis tout aussi vite, elle va venir me chercher pour aller au secours du petit chien.
 
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Le tout sera filmé par une caméra vidéo de surveillance.
 
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http://www.youtube.com/watch?v=WExN3rXEvfc
 
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[[Fichier:2010.03.10 b.jpg]]
 
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'''1956 premières vacances'''
 
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Chaque jour en revenant de la plage de Berck-plage, nous passions devant un café dans la rue principale avec une grande ardoise où figurait le nom du vainqueur de l’étape et celui du maillot jaune : « Roger WALKOWIAK », un inconnu ! Mes parents avaient succombé aux récits de Félicienne et de Roger D. Ces amis fréquentaient Berck depuis  deux ans déjà et narraient avec un plaisir certain les pêches à la crevette au petit matin ou les seaux de coques ramassées dans la baie de l’Authie.
 
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Nous avions récupéré pour  quinze jours une grande pièce au dessus d’un garage à côté de l’hôtel REGINA, lieu de repos des mineurs chanceux (sic).
 
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La température de l’eau oscillait entre dix huit et vingt degrés et ne me donnait pas vraiment envie de baignade prolongée. L’odeur continue de poisson me rappelait trop les six mois ou j’avais dû en manger après ma méningite. La pluie et le vent chargé de sable qui croquait sous la dent en permanence finissait de me rappeler « - tout sauf la mer ». Et pour couronner l’ensemble, cette phrase que je mis dans une rédaction de rentrée et qui me fut rappeler comme un leitmotiv : « J’ai trouvé un’ étoile ed’mer , d’un l’guleau un face d’un pichonnerie ! »
 
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Mes parents ne parlant que le patois ne m’avaient fait écouter que ce dialecte.
 
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Le français était la langue étrangère que l’on parlait et apprenait à l’école.
 
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Chti, ti t’as compris. Après mon mariage, en couple, nous retournâmes à Berck et au Touquet tous les 1er novembre durant au moins dix ans…Pas rancunier.
 
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'''1948 Une singulière opération'''
 
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Ma tante Julia se faisait remarquer par sa gentillesse, son calme, sa sérénité.
 
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Après la guerre 14, elle avait travaillé comme bonne à tout faire dans une « grande famille » de Tourcoing. Elle y donnait parfois un coup de main à la cuisinière quand « Madame » recevait le Cardinal de Lille. De ce travail , elle avait gardé un savoir-faire et une intelligence qu’elle mettait à profit pour arrondir ses fins de mois dans la banlieue  parisienne. Elle habitait une maison à Châtou face à des  champs de salades à perdre de vue .Ma tante travaillait avec son mari aux établissements « Pathé » et  faisait quelques ménages ou réceptions comme cuisinière chez les notables du coin. Elle connaissait ainsi un chirurgien du Vésinet. Celui-ci avait accepté de s’occuper de moi bénévolement pour service rendu.
 
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C’est ainsi qu’un jour il arriva chez ma tante, me fit sentir une fleur de sa boutonnière, et  je me réveillais avec un bon mal de nez. Dans la cuisine, il m’avait opéré des végétations tout simplement.
 
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J’avais ainsi évité toute possibilité d’attraper une maladie nosocomiale…
 
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Pour faire passer ma douleur, ma mère m’offrit un baigneur qui devait censer être mon petit frère ! Avec sa tenue tricotée jaune et bleue, il trône toujours sur la garde robe de la chambre.
 
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Quand les bras lui tombent, je lui change les élastiques…
 
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[[Fichier:2012.03.11 Jean Pierre.jpg]] ‎
 
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'''Avoir du "chien"'' " ETRE RACISTE"
 
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Diane, Mignonne, Mira, Pollux, Câline, Argos, Héra, Cybelle…
 
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Ceux ne sont pas là les noms des prochain(e)s candidat(e)s à un jeu télévisé, non, ceux sont les chiens qui ont partagé ma vie. Tous de la race des «  MUTTS » .
 
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C’est une race maintenant universellement connue grâce au président  OBAMA qui l’a décrite comme en étant lui-même un représentant : c’est à dire un bâtard.
 
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Chacun d’entre eux à l’évocation de son nom fait remonter à ma mémoire des moments d’émotion, de joie, de tristesse, parfois de colère vite étouffé par les souvenirs plus heureux.
 
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1947, Diane, la première, comme tous les chiens des corons, avait sa niche dans la cour et pour toute liberté une chaîne d’un mètre cinquante. C’était comme ça ! Son repas, composé des maigres restes de table était souvent des morceaux de pain dur arrosés de café au lait et saupoudrés des poussières du sucrier. Elle passait son temps grimpée sur le toit de sa niche, pouvant ainsi apercevoir  les passants à travers les barreaux  de bois  de la clôture. Elle n’avait aucun rappel et si sa chaîne cassait , la rattraper ressemblait à une mêlée de catch après une course poursuite dans les rues de la cité.
 
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1949, mon père rentra un jour avec la poche de son veston gonflé qui nous fit découvrir la nouvelle arrivée. Mignonne, mi ratier mi caniche, était une boule de longs poils blancs. Sa couleur lui value de pouvoir vivre dans la maison. Presque tous les samedis elle avait droit à un bain suivi de longues heures de coiffure. Ma mère préparait Mignonne pour le retour de la mine  de mon père vers 23 heures. Il aimait  la voir propre, coiffée, exubérante. C’était son plaisir. Mira viendra après quelques années sans chien. Elle était le croisement d’un boxer avec X. Grosse, costaud, elle inspirait le respect que ma mère veuve recherchait aussi de par son handicap physique. Elle condamnait à une mort rapide tous les chats qui s’approchaient.
 
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Elle a son portrait  peint accroché dans mon pool house.
 
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1973, Pollux s’invita un soir dans ma classe à la sortie des élèves. Mes enfants de 3 et 4 ans le prirent dans leurs bras et il arriva à conquérir celle qui allait s’en occuper jusqu’à la fin de ses jours. C’était le parfait exemple du bâtard : fugueur, bagarreur, excité. Disparaissant un dimanche, il réapparaissait le dimanche suivant couvert de puces, de tiques, de plaies et de bosses. Agé de 10 ans, il avait mis à mal ses reins et le vétérinaire n’eut que le seul recourt de le « piquer ». Jamais plus je ne referai cela. Le regard de votre chien en train de mourir vous suit pour toujours.
 
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1983, La suivante, Câline, arriva quelques jours plus tard. « Epagneule » de par un ami de  sa maman chienne, elle avait un faible pour mes poussins. Nous ne la garderons que quatre ans. Renversée par une voiture, elle était devenu épileptique. Elle disparaîtra dans une prairie où nous pique niquions , entrant vraisemblablement dans un terrier et y faisant une crise qui la tuera. Nos vacances prirent fin après cet épisode.
 
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1987,  Argos avait été choisi par toute la famille : une première. Setter anglais de confession…l’hypocrite né ! Huit fois il sera conduit chez le vétérinaire pour avoir un certificat pour l’assurance des « mordus » . Un jour, il m’arrachera la tempe pour défendre mon épouse. Sa photo est accrochée dans la cuisine.
 
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1998, Héra, une beauceronne revue et corrigée, de ses quarante kilos elle remplira notre vie pendant onze ans. Les collègues de ma femme insistait pour qu’elle m’appelle  le midi  pour entendre Héra répondre au téléphone. Elle n’aboyait pas, ne grognait pas, mais émettait de longues phrases avec une mélodie et des intonations qu’elle ne faisait qu’à cette occasion. Pendant deux à trois minutes elle racontait sa vie à l’écouteur !!! Son instinct, son expérience, son engagement allait jusqu’à savoir ( deviner ?) l’heure du retour mon épouse de son travail…y compris les jours de réunions où les horaires étaient décalés de plusieurs heures ??? Elle savait le jour où nous recevions en comptant les assiettes. Elle se mettait debout à la fenêtre et attendait l’arrivée des convives.
 
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Seul problème, sa voiture était un objet sacré que personne ne pouvait toucher ou approcher  sans connaître sa voix…et ses dents. Elle a sa tombe à côté de celle d’Argos dans le fond du jardin. Toutes les deux sont fleuries sans soucis du candira-t-on !
 
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2009,Dans un mois, nous fêterons les deux ans de Cybelle. Si vous avez vu « Bienvenue chez les chtis », vous avez vu où nous avons découvert notre «  petite gaillette ». Une rue de terre, de cailloux et de flaques bordée de deux corons. En sortant de la voiture, nous avions repéré aussi vite la maison des propriétaires à l’odeur de pipi de chiens. Ce couple se faisait un peu d’argent en vendant des petits chiens sous des races dont il ignorait à quoi ils pouvaient ressembler. J’ai donc acheté ma petite Cybelle avec le titre de «  Beauceron » , sans un seule tache marron… Mes 90 € ont dû servir à terminer la semaine. Ma bonne action n’est pas resté vaine, puisque je dis que je sais maintenant combien pèse l’amour : 24,4 kg. Jamais plus de trois mètres entre nous deux, jamais une sortie en voiture sans cet anti-vol exceptionnel, jamais plus d’une heure sans un câlin. Tout le monde sait où nous habitons : « -C’est la maison au chien noir… »
 
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2012.12.18 Le Figaro page 7...Pauvre Président ZUMA ...
 
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qui n'a sans doute jamais eu de chien, et qui voit le monde en " 2 couleurs": le blanc et le noir ...
 
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[[Fichier:2012.12.28 chien blanc ou noir.jpg ]]
 
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1953 « Piques trèfle carreau soleil »'''
 
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C’est par ces mots que ma grand mère désignait le « grand R. D. »
 
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Chômeur de profession, il avait tout le temps libre à s’occuper de ses affaires.
 
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Ce copain ,ex membre de la famille, venait chercher  mon grand père à la maison tous les dimanches à 13h30. Puis avec son side-car, ils écumaient tous les débits de boissons du département jusqu’à la frontière belge. Une ducasse, une course à vélos, un combat de coqs… rien ne leur échappé.
 
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Mais qu’allaient-ils y faire ?
 
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C’est là que le « grand Raymond » gagnait sa vie.
 
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Il organisait des paris clandestins avec une verve et un savoir faire indéniable.
 
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Arrivé au café complaisant, après une tournée générale, il installait son tapis vert sur une table et commençait son baratin.
 
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Mon grand père, complice, commençait à jouer l’argent que le « grand Raymond » lui avait confié.
 
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Puis, les parties engagées, son  travail ( j’ose à peine le dire) consistait à surveiller les environs. En faction dehors, près de la porte, il attendait la venue de la marée-chaussée…
 
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Dès les hommes en bleu aperçus, il rentrait et le tapis vert se refermé.
 
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J’ai ainsi pu voir toute cette mise en scène au café « Noël » au carrefour de l’habitude rue Montgolfier un jour de ducasse. Mon grand père me donnant même de l’argent pour jouer « à sa place ». Les retours des dimanches étaient souvent accompagnés de «coqs ou de pigeons » laissés en gage de paiement.
 
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Vous avez dit « poker à la télé » !
 
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[[Fichier:Devant_l'HABITUDE.jpg]]
 
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'''1957 match de foot'''
 
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Mon prof de sport, Monsieur M P, m’avait demandé de venir ce jeudi là  pour participer à un match de foot contre une sélection…inconnue  et qui le restera…comme mon match d’ailleurs.
 
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Le temps , gris et froid, conservait des plaques de gelées blanches qui tachaient la pelouse ( plutôt le champ labouré) du deuxième terrain du parc de Rollencourt . Nous étions une dizaine, frigorifiés, dans l’immense chalet de bois à nous habiller. Puis vint le temps des chaussures. Je n’avais jamais mis de chaussures de foot et je n’en possédais pas ! Mon prof, très participatif me confia une paire qu’il avait en stock.
 
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Antique, gelée, dur comme un bout de bois elle me résista un maximum à l’enfilement. Et là commença ma punition. Un crampon avait percé la semelle et s’invitait sous ma plante plantaire. Impossible de poser mon pied par terre et de marcher. Je cherchai de quoi renfoncer cette pointe ou de la tordre : un caillou, un bout de bois ou de fer…Je tournai une chaussure à la main autour du chalet dans l’espoir de trouver un remède à ce problème. Après moults efforts sans aucun résultat, je décidai de remettre mes baskets. Le dernier nœud fini, toute la troupe de footballeurs rentra dans le chalet, chassée par une averse de grêles qui blanchit tout le paysage. Le match fut arrêté et mes malheurs aussi.
 
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Ce fut ma seule exhibition sur un terrain de sport !
 
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Je bénis le sport qui m’a gardé en forme…
 
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'''  1950  1er Mai'''
 
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Pour un réveil en fanfare, ce fut un réveil en fanfare.
 
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Sept  heures n’avaient pas encore sonné qu’une musique nous tira du sommeil.
 
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En cinq secondes toute la famille était à la fenêtre et aperçut, dans la benne d’un camion, assis sur des chaises, un accordéoniste, un joueur de clairon , un autre avec une batterie entre les jambes et un dernier avec son fusil de chasse. Tout ce petit monde nous jouait une aubade ponctuée d’un splendide coup de fusil. Vive ce premier mai !
 
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Jamais ce carrefour entre la rue Edison et la rue du Colonel Renard n’avait connu un tel événement. Tous nos voisins étaient bien sûr à leurs fenêtres. Et tout le monde applaudit cet orchestre d’un jour. Réveillés, il ne nous restait qu’à nous lever et à entamer une conversation avec nos voisins à travers la route ou par dessus les jardins. La journée s’annonçait ensoleillée. Entre une petite tasse de «  jus » chez l’un puis chez l’autre, il fut décidé d’aller faire un pique nique à Lorette. Neuf heures et demi, dix heures, les salades de pommes terre préparées, nous pouvions enfourcher nos vélos.
 
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La rue Montgolfier, la rue Henri Martin, le croisement de la rue Florimond Lemaire, celui de la rue Georges Carpentier, puis le chemin de terre qui nous amenait au croisement de la  route d’Arras en bas de la côte ardue qui montait au sanctuaire de notre Dame de Lorette.
 
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La montée se fit à pied,  les vélos chargés de sacs à la main. Nous n’étions pas les premiers et cherchâmes un coin ombragé. La nappe étalée par terre, nous pûmes nous rafraîchir d’un bon verre d’eau encore fraîche. Les hommes burent leur premier verre de « Roi de Cœur » , le vin distribué dans la coopérative des mines. Puis, le repas suivi d’une mini sieste et le match de foot avec tous les volontaires qui avaient envahi la prairie. Les tombes militaires étaient à une dizaine de mètres mais personne ne songeait à un quelconque outrage. L’après midi était avancée et le retour fut joyeux ponctué de plaisanteries sur le comportement des uns ou des autres. Une journée simple parmi ceux qui travaillaient dur le restant de l’année.
 
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''' 1946  Les étoiles filantes'''
 
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Ce soir là, nous avions été souper chez  tante Marie rue de l’Abregain.
 
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Elle nous avait fait un pâté d’un de ses lapins qu’elle élevait dans sa cour.
 
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Après le repas, les adultes avaient joué à la manille en tapant du poing sur la table comme à leur habitude. Avec mon cousin, nous avions lu le dictionnaire. La page que je préférais était celle avec les images de scaphandriers. Je la vois encore. Puis sur les coups de vingt deux heures trente nous nous séparâmes. Mon père marchait en donnant le bras à ma mère. Il avançait contre les maisons en évitant les marches, ma mère sur le bord du trottoir de briques  et moi à côté . Je lui donnais la main. La rue était sombre à peine éclairée de misérables ampoules. Bientôt elles s’éteignirent : l’heure de l’extinction était arrivée. Nous étions maintenant dans le noir sous les frondaisons des acacias. Arrivés au coin de la rue de la Convention, il fallut redoubler d’attention car il n’y avait plus de trottoir. Le pont à côté de la rue Papin, puis le long mur de la fosse Saint Amé. Une ou deux chauves souris passèrent sans bruit au dessus de nos têtes. Arrivés devant le café de « Marie grande Gueule », commença alors un spectacle unique, grandiose…inquiétant. Le ciel se mit à crépiter et des points lumineux apparurent au dessus de nos têtes, de plus en plus nombreux, de plus en plus lumineux. Des étoiles filantes tombaient dans tous les sens, sans arrêt. Nous nous  arrêtâmes un instant. Mon père semblait se demander ce qu’il allait faire. Puis nous continuâmes à avancer , éclairés par instant d’une étoile filante… Jusqu’au café de « l’Habitude » le spectacle continua. Arrivés au bout de notre jardin, tout s’arrêta…La nuit noire était retombée, calme et paisible. Mille vœux n’auraient pas suffit. Combien de personnes ont vu cette pluie, cette averse d’étoiles filantes ?
 
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Quand j'ai écrit cette histoire je ne savais pas que la date de ce souvenir serait publiée dans la presse : 1946
 
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[[Le FIGARO du 7 octobre 2011]]
 
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''L'Europe est idéalement placée pour observer ce qui pourrait être le plus beau spectacle de météores depuis dix ans.
 
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"Si la météo est clémente, il y aura un très beau spectacle ce samedi soir dans le ciel de France et du reste de l'Europe, avec une pluie d'étoiles filantes exceptionnelle, qui devrait atteindre 600 météores par heure. Un phénomène dix fois plus intense que les célèbres perséides visibles l'été lors des Nuits des étoiles. Ce spectacle céleste sera provoqué par le passage de la Terre dans un nuage de poussière laissée dans l'espace par le passage de la comète 21P/Giacobini-Zinner.
 
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Cette pluie d'étoiles filantes qui culmine d'habitude entre le 8 et le 10 octobre, porte le nom de «draconides», car les traînées lumineuses laissées par l'entrée dans l'atmosphère des poussières semblent provenir de la constellation du Dragon, visible dans l'hémisphère Nord. Le phénomène a aussi été appelé «giacobinides» dans le passé, en mémoire de Michel Giacobini, le Français qui a découvert en 1900 la comète qui porte son nom.
 
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Jérémie Vaubaillon, spécialiste des météores à l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides à Paris, a prévu deux pics d'activité ce samedi soir, le premier vers 19 heures (heure française) et le second vers 22 heures. Le premier pic sera plus difficile à observer car proche du coucher du soleil, mais le deuxième sera plus favorable, malgré une Lune déjà levée et assez brillante.
 
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Jusqu'à 800 météores par heure
 
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Pour cette comète Giacobini-Zinner, qui repasse près de la Terre tous les six ans et demi, un tel pic de 600 étoiles filantes par heure ne devrait pas se reproduire avant quarante ans. Certaines prévisions sont même plus optimistes et annoncent jusqu'à 800 météores par heure.
 
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En temps normal, les draconides ne font pas parler d'elles car leur intensité est très réduite, environ 20 étoiles filantes par heure dans des conditions idéales (nuit très noire, sans Lune), la Terre passant en général à côté de la trajectoire de la comète. Cette fréquence n'est pas très éloignée d'une nuit quelconque, pendant laquelle il tombe en moyenne «par hasard» 5 étoiles filantes par heure.
 
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Mais certaines draconides furent malgré cela exceptionnelles. En 1933 et en 1946, les astronomes enregistrèrent des pics à plus de 10 000 étoiles filantes par heure, soit presque 3 éclats par seconde ! Un observateur irlandais rapporta en 1933 qu'il avait l'impression «qu'il se mettait à neiger». A posteriori, les spécialistes de la mécanique terrestre ont déterminé que ces deux pics historiques avaient été provoqués par le passage de notre planète dans le nuage de poussière laissé par la comète en 1900.
 
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Pas besoin de télecope
 
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L'optimisme des chercheurs pour ce pic du 8 octobre 2011 vient du fait que la Terre va une nouvelle fois repasser dans ce nuage émis en 1900 et qui se révéla si dense par le passé. Cela devrait provoquer le deuxième pic de samedi vers 22 heures. Les étoiles filantes des draconides ont la particularité d'être assez lentes dans le ciel, et d'être d'une couleur plutôt jaune.
 
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Pour observer dans les meilleures conditions, aucune lunette ni télescope n'est nécessaire, il suffit de lever les yeux et de faire preuve d'un peu de patience pour «voir les étoiles tomber». Dans l'idéal, il faut toutefois disposer d'un ciel dégagé, préférablement vers le nord pour ne pas être perturbé par la luminosité de la lune croissante.
 
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Signe de l'intérêt des chercheurs pour cette pluie de météores, une équipe internationale menée par Jérémie Vaubaillon a monté une campagne d'observation avec un avion du CNRS bardé de caméras, qui volera au-dessus des nuages dans le ciel de la Norvège.
 
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Pour les amateurs qui voudraient se rapprocher d'un club d'astronomie à l'occasion de ces draconides, les sites Internet de la revue Ciel et Espace et de l'Association française d'astronomie recensent les sites ouverts''"
 
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1955  Découverte du bois de Riaumont'''
 
Elève en classe de sixième, je n’avais pas pu apporté un vieux livre à faire relier
Elève en classe de sixième, je n’avais pas pu apporté un vieux livre à faire relier
Ligne 301 : Ligne 12 :
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'''1948 Georges GOHELLE cité Saint Amé'''
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1948 Georges GOHELLE cité Saint Amé
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Du haut de mes cinq ans, revenant de l’école, mon attention fut  attirée  par le « mirador » installé devant la rue Edison. Plus étrange, les rails posés sur  la rue Montgolfier…
Du haut de mes cinq ans, revenant de l’école, mon attention fut  attirée  par le « mirador » installé devant la rue Edison. Plus étrange, les rails posés sur  la rue Montgolfier…
Ligne 369 : Ligne 79 :
Martin demanda les nouvelles de circonstances : comment, quand, a-t-elle souffert ?
Martin demanda les nouvelles de circonstances : comment, quand, a-t-elle souffert ?
Puis vinrent les questions plus inattendues : depuis quand es-tu sortie de prison ? (Elle avait tué son mari d’un coup de couteau,  un soir où il la battait comme à son habitude….) Mère de huit enfants, elle avait « tout » pour ne pas le faire savoir : taille, allure, silhouette.
Puis vinrent les questions plus inattendues : depuis quand es-tu sortie de prison ? (Elle avait tué son mari d’un coup de couteau,  un soir où il la battait comme à son habitude….) Mère de huit enfants, elle avait « tout » pour ne pas le faire savoir : taille, allure, silhouette.
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Puis des coups à la porte annoncèrent de nouvelles visites. La morte ayant de nombreux enfants, petits enfants et arrières petits enfants, nous nous retrouvâmes bientôt une bonne vingtaine, voire trente.
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Puis des coups à la porte annonçèrent de nouvelles visites. La morte ayant de nombreux enfants, petits enfants et arrières petits enfants, nous nous retrouvâmes bientôt une bonne vingtaine, voire trente.
La bière et le vin  accueillaient à chaque fois les arrivants.
La bière et le vin  accueillaient à chaque fois les arrivants.
Martin retrouvait ainsi, des frères, des sœurs, des neveux et des nièces perdus de vue. Il  arrosait d’un verre de rouge chaque souvenir.
Martin retrouvait ainsi, des frères, des sœurs, des neveux et des nièces perdus de vue. Il  arrosait d’un verre de rouge chaque souvenir.
Ligne 378 : Ligne 88 :
Martin, debout, retrouvant sa jeunesse, emmena sa nièce dans quelques pas de danse dans les accents des chants slaves.
Martin, debout, retrouvant sa jeunesse, emmena sa nièce dans quelques pas de danse dans les accents des chants slaves.
Seuls les petits enfants « s’occupaient » encore de leur Mamie. Les adultes, sautant d’une  d’anecdote à l’autre, d’un souvenir à un problème du lendemain, enfumaient tant la pièce que l’ambiance devenait londonienne par jour de brouillard.
Seuls les petits enfants « s’occupaient » encore de leur Mamie. Les adultes, sautant d’une  d’anecdote à l’autre, d’un souvenir à un problème du lendemain, enfumaient tant la pièce que l’ambiance devenait londonienne par jour de brouillard.
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Il fallait maintenant se quitter et rentrer à Vimy…Puis, ayant déposé Martin qui avait déjà commencé sa nuit durant le retour, avec mon épouse et les enfants, nous rentrâmes à Liévin en passant par le monument canadien.
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Il fallait maintenant se quitter et rentrer à Vimy…Puis, ayant déposé Martin qui avait déjà commençait sa nuit durant le retour, avec mon épouse et les enfants, nous rentrâmes à Liévin en passant par le monument canadien.
Dans les phares de la 2 CV galopaient des dizaines de lapins…mais nul « képis » ouf !!!
Dans les phares de la 2 CV galopaient des dizaines de lapins…mais nul « képis » ouf !!!
Seul, le cinéaste espagnol Luis Bunel aurait pu imaginer et réaliser le film de cette soirée.
Seul, le cinéaste espagnol Luis Bunel aurait pu imaginer et réaliser le film de cette soirée.
Ligne 483 : Ligne 193 :
Je n’ai jamais revu cette famille.
Je n’ai jamais revu cette famille.
10 ans plus tard, rue Henri Martin, dans un petit chalet au fond du jardin,  Madame G. deviendra locataire de ma mère jusqu’à sa mort et celle de son époux.
10 ans plus tard, rue Henri Martin, dans un petit chalet au fond du jardin,  Madame G. deviendra locataire de ma mère jusqu’à sa mort et celle de son époux.
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[[Fichier:1953 photo classe CM1 Monsieur DUHAMEL.jpg]]
 
Ligne 528 : Ligne 236 :
L’ingénieur n’a jamais su qu’un enfant de 9 ans avait fait briller sa lampe et fait briquet avec s’in père dans la fosse Saint d’Amé du 3 de lens.
L’ingénieur n’a jamais su qu’un enfant de 9 ans avait fait briller sa lampe et fait briquet avec s’in père dans la fosse Saint d’Amé du 3 de lens.
Que de souvenirs…
Que de souvenirs…
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Il faudra attendre le 2 février 1986 pour que je puisse descendre à la fosse 9 d'Oignies...
 
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[[Fichier:1986.02.06 Fosse 9 d'Oignies.jpg ]]
 

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